mercredi 24 août 2011

Céline. Voyage au bout de la nuit en édition originale et d'autres titres pour amateur d'authenticité…


Céline fait toujours parler de lui... J'en suis resté au "génial salaud" mais il y a mieux à dire, semble t-il ! C'est ce qu'écrivait Pierre Chalmin sur Facebook, il y a peu de temps, en évoquant le livre d'un de ses confrères. J'en reproduis le texte en espérant qu'il n'en prenne pas ombrage :

Qu’on s’explique : David Alliot n’est pas de mes amis. Ce qui m’apparut, jadis et naguère, chez ce jeune homme comme un arrivisme forcené aggravé de méchante sournoiserie à mon encontre, l’avait relégué dans la cohorte si nombreuse, assommante et vaine des histrions cyniques qui empoisonnent l’édition parisienne et la résument pour ainsi dire. Qu’on n’en parle plus, je ne suis pas non plus d’un commerce primesautier, je veux bien l’admettre. Admettre aussi et surtout que j’ai méconnu les mérites personnels éminents de David Alliot, que révèle son dernier livre. Mea culpa !


Venons-en donc à l’essentiel : la littérature, et au chef-d’œuvre, non seulement de notre prolifique auteur mais aussi, il faut se rendre à l’évidence, du cinquantenaire célinien : D’un Céline l’autre, 1184 pages, paru chez Robert Laffont dans la prestigieuse collection « Bouquins » fondée par Guy Schoeller.


David Alliot a conçu un livre de témoignages tout à la fois rigoureux, original et intelligent. Mieux encore que les « Cahiers de l’Herne », magnifique entreprise de Dominique de Roux qui le premier ressuscita Céline, le livre de David Alliot, rassemblant des centaines de témoignages sur Céline, les présente chronologiquement : C’est l’idée géniale qui fait de cet ouvrage « une biographie kaléidoscopique », rédigée par les spectateurs ou les acteurs mêmes de la vie de l’écrivain : « Intellectuels, artistes, résistants ou collabos, patients et maîtresses… », autant de petits Sainte-Beuve dont la confrontation se révèle passionnante.


Les maniaques de Céline eux-mêmes, qui à mon instar ont couru plus de vingt ans après tous les témoignages publiés, trouveront dans cet ouvrage des inédits. Et quelle économie de temps de travail et d’argent !

Enfin, je conclus cette note écrite à la diable en saluant la distance que David Alliot prend avec le consternant moralisme ambiant, se gardant de nous infliger la puérile dichotomie de l’écrivain « génial mais salaud ». Si vous ne devez lire qu’un livre sur Céline cette année, c’est celui-ci. Pierre Chalmin

Un des commentaires "FB" posait une question pertinente :

J'ignore si cela est vrai, mais d'après ce que j'ai pu lire, cet antisémitisme aurait différente sources: l'époque à laquelle est né Céline, le contexte familial (son père était apparemment un anti- dreyfusard convaincu; qui reprochait aux juifs de voler le gagne pain des petits boutiquiers tels que lui) et aussi un "pacisfisme" exacerbé lors du début de la seconde guerre mondiale: il accusait apparemment les juifs d'en être directement les responsables... Ramassis d'inepties ou pistes sérieuses?


Je vous engage à consulter le mur de Pierre Chalmin qui n'est pas fait que de Céline mais dont la plume tranchante rappelle le style. De mon côté, je vous propose quelques éditions anciennes de Céline. Les nostalgiques, les collectionneurs, les amateurs et les bibliophiles apprécieront… Pierre

CELINE (Louis Ferdinand). Voyage au Bout de la Nuit. Denoël et Steele, Paris, 1932. In 12 de 624 pp, 8 pp, non foliotées et non coupées du catalogue éditeur tiré sur papier gris bleu. Une bande mince de papier kraft solidifie la page de couverture à la page de garde. Première réimpression parue l'année de l'édition originale. Réalisée par la Grande Imprimerie de Troyes, elle est identique au premier tirage, excepté le catalogue de l'éditeur qui est imprimé en vert et non en gris bleu. Édition sur papier ordinaire. Bon exemplaire avec quelques défauts d'usage (tache sur la couverture). Édition avec mention fictive de 66e édition. 3 petits adhésifs à la page 14. Dans cette édition, subsiste des fautes qui ne seront corrigées qu’en 1933, comme par exemple page 59, la maison du "Pasteur" pour la maison du "passeur". Intérieur frais (pas de rousseurs, ni de taches). Exemplaire en état assez correct. Bel ex-libris. Vendu


CELINE (Louis Ferdinand). Mort à Crédit. Denoel, Paris 1943. Nouvelle édition avec 16 dessins de Gen-Paul, dont celle de la couverture. Exemplaire bien complet. Couverture imprimée avec des traces de ruban adhésif. Intérieur frais. Papier de faible qualité comme on en trouvait pendant la guerre. 429 pages. Vendu

CELINE Louis-Ferdinand. CASSE PIPE. Frédéric Chambriand 1949. In-12 ( 185 X 120 mm ) de 150 pages, broché. Exemplaire de l'édition originale sur papier d'édition. Vendu

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour Pierre,

Avez vous fini de lire Céline?
J'ai vu que votre exemplaire avait été vendu.
Bien à vous,
Sandrine.

Pierre a dit…

Bonne mémoire Sandrine ! Je relis Voyage au bout de la nuit un peu tous les soirs avant de m'endormir en alternance avec des auteurs moins déprimants...

Je fais ceci parce que mon premier essai n'avait pas été concluant et je me demande même si je l'avais fini. Que dire ? Le style est très novateur pour l'époque, nous sommes d'accord. Mais rien ni personne ne trouvent grâce à ses yeux (à part lui). A la fin , c'est fatiguant ! Sa vision de la société est faite de clichés et son manichéisme très racoleur. Cette fois ci, j'arriverai au bout du bout de la nuit, c'est néanmoins sûr. Après, je vous l'envoie. Pierre