jeudi 2 août 2012

C'était mieux avant, du temps de Goodpear's...

Je ne sais si vous êtes comme moi mais je comprends de moins en moins le monde dans lequel nous vivons ! Je réalise, par exemple, que certains perfectionnements apportés au commerce entre les hommes se font au détriment du bon sens.

Ainsi, le commerce des livres qui était traditionnellement ancré au sein des cités et amenait dans les villes le dernier flot de chalands voit, grâce aux bons soins de nos élus, son avenir compromis.

Je vous vois déjà m’accuser de prêcher pour ma paroisse. S’il est vrai que les paroisses ont elles-aussi participé à cette hausse du chômage et à la fin des petits boulots qui permettaient de gagner quelques sous (enfants de chœur, pilleurs de tronc…), je veux en effet évidemment vous alerter sur l’emploi en librairie. Les librairies dites de proximité sont en effet menacées par des plus gros qui n’apportent ni service ni même gain de pouvoir d’achat pour les clients, avec le stade ultime du développement de ces enseignes : la vente sur Internet, pudiquement appelée vente à distance du type Fnac.com ou Amazon.

La qualité du service en librairie ne dépend pas d’une TVA à 5,5, % ou 7 %, c’est à mon avis un mauvais combat que nous avons mené, mais que nous avons gagné. Le véritable enjeu est de permettre la subsistance de nos commerces qui participent à tisser du lien social dans nos villes et nos zones rurales. Vaut-il mieux soutenir l’installation de 450 emplois de manutentionnaires dans une plateforme logistique d’Amazon dans le département de M. Montebourg, ou 450 projets d’installation d’un libraire, mais aussi d’un caviste, épicier ou bistrotier, dans des centres de vie partout en France, y compris ailleurs qu’en Saône-et-Loire. Quelles rentabilités économique et sociale comparées ? En tant que consommateurs, quel modèle de consommation choisissons-nous ? Bistrotiers, curés, libraires, même combat ! Vive la proximité !

On peut raisonnablement penser que le phénomène va gagner les officines des potards que l'on trouve de plus en plus en "grandes surfaces", à la périphérie des villes. Pour les nostalgiques du bon vieux temps, voici donc à la vente, en boutique, un ouvrage qui vous rappellera l'époque où le potard était l'érudit du coin, le spécialiste de la diagnose des champignons, le confident des alcôves et notre ami. A offrir aux pharmaciens-gestionnaires qui voudraient s'offrir un moment de répit entre deux cartes vitales ! Pierre

GOODPEAR'S (William). Histoires de Potards. Chez l'auteur, 1930. Un volume grand in-8. Broché à couverture illustrée. 250 pages. Bandeaux et culs-de-lampe. Quelques illustrations en noir et blanc dans le texte et hors-texte. Préface d'Apollon. Dessins de Zinzolin. Petits défauts d'usure sur la couverture mais intérieur parfait. Vendu

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