vendredi 26 octobre 2012

Pontus de Tyard : Un lycée porte son nom ; ultime hommage au cercle des poètes disparus...


L'un se retirera en Périgord (Montaigne), l'autre en Bourgogne (Pontus de Tyard )… Tous deux philosophes et détachés de tout par les soins d'une heureuse naissance, d'une bonne santé et d'une grande intelligence, ils marqueront le siècle de leur passage. On doit cependant reconnaître à Pontus de Tyard une renommée posthume qui en fit un poète à l'égal de ses amis Ronsard et Du Bellay. De là vient sûrement qu'il est complètement oublié, aujourd'hui…


Pontus de Tyard, seigneur de Bissy (1521-1605) aura su au cours de sa longue vie s’illustrer comme un authentique humaniste dans une des périodes la plus sombre de la Bourgogne : celle des guerres de religion. Évêque de Chalon, véritable encyclopédiste, il fut également une figure emblématique de la vie culturelle et politique française au XVIe siècle, en étant à la fois l’un des fondateurs de la Pléiade (premier mouvement de l’histoire littéraire française), et un brillant diplomate en assurant auprès du roi Henri III le rôle de conseiller d’État.


Après 1570, Pontus de Tyard connaît un certain succès dans les salons parisiens à l’occasion du courant néo-pétrarquiste qui voit dans ses « Erreurs amoureuses » une œuvre fondatrice. Évêque de Chalon-sur-Saône en 1578, sa vie prendra un nouveau tournant quand il se consacrera entièrement à sa nouvelle charge qu'il abandonnera en 1589 pour se retirer dans ses terres, où il restera jusqu’à sa mort.


Avec Pontus de Tyard, nous découvrons le siècle où la poésie était reine mais l'ouvrage que je propose aujourd'hui à la vente nous montre également un personnage aux nombreuses facettes. « Ce poète fut astronome, cet astronome évêque, cet évêque agent du roi et sa plume dans la polémique. La lyre, la mitre, l’astrolabe pourraient figurer sur son tombeau  » écrivait  Paul Valéry dans l'étude qu’il lui consacra.


Pour en savoir un peu plus sur l'écrivain chalonnais, je vous propose cette petite édition, sur beau papier, imprimée à seulement 400 exemplaires par J.-P. Abel Jeandet, médecin cantonal à Verdun-sur-Saône-et-Doubs (Saône et Loire). Ancien élève à l'Hospice de la Salpetrière de Paris, Lauréat de l'Académie des Sciences, Arts, Belles-Lettres et d'agriculture de Macon l'auteur nous offre un excellent ouvrage qui ravira les bibliophiles et les amateurs du XVIeme siècle. Pierre


JEANDET (J.-P.-ABEL). Pontus de Tyard, seigneur de Bissy, depuis évêque de Chalon. Étude sur le seizième siècle; France et Bourgogne. Paris, chez Auguste Aubry, 1860. Un volume in-8. Demi chagrin à coin, encadrement des plats, dos à nerfs, titre en lettres dorées, initiales A.B en queue, gardes colorées, tranche supérieure dorée.  xij-240 p. Belle édition sur papier surfin teinté à l'antique. Vignettes et lettrines. Rousseurs claires. Justification 400 ex dont 300 à la vente. 50 € + port

1 commentaire:

Textor a dit…

C'est vrai que la Bourgogne cartonne ce week end !!

Ô calme nuit, qui doucement compose
En ma faveur l'ombre mieux animée,
Qu'onque Morphée en sa salle enfumée
Peignit du rien de ses métamorphoses !

A mon avis, Pontus du Tyard était favorable à la libéralisation des drogues douces…