mercredi 29 mai 2013

De l'équitation par la main du Dr Vet. Pradet...

Le cheval : cet animal dangereux devant, dangereux derrière et si inconfortable au milieu…
Alors que je suis entrain de vous préparer un catalogue sur le cheval qui ferait mourir d'envie un libraire aquitain (ou mourir de rire), j'ai sorti du lot un petit ouvrage d'équitation, à la présentation peu flatteuse mais qui, ayant été écrit par un confrère vétérinaire, a pour moi les yeux de Chimène…


Il s'agit d'un exposé sur la méthode de dressage, sur la tenue des rênes, les leçons, les chevaux méchants ou présentant des allures défectueuses et à reprendre sur les obstacles… autant de points auxquels sont confrontés les cavaliers, même les plus expérimentés.

Ayant eu la bonne fortune de pouvoir faire de l'équitation de manège pendant mon affectation militaire à St Cyr-Coetquidan, il m'a été permis de me rendre compte que le dressage de tous les chevaux, même ceux qualifiés de difficile, pouvait être entrepris en suivant une progression rapide par des hommes de métier. Les chevaux de remonte que nous achetions à vil prix étaient parfois de méchants canassons dont les propriétaires voulaient se débarrasser ! C'est fou ce que leur petit séjour entre les mains de Cadres Noirs pouvait être bénéfique à leur caractère…


L'ouvrage que je propose à la vente aujourd'hui est le fruit de l'expérience de l'auteur au contact de ces chevaux. Il nous présente sa façon de dresser tout en reconnaissant qu'il monte lui-même en se servant des règles générales connues de tous. Le vrai dresseur de chevaux est celui qui, dans le minimum de temps, se met au courant de leur caractère, de leur trempe et qui possède à la perfection un tact spécial pour les commander. Tout est affaire de doigté en équitation…


J'ai pourtant vu, au cours de ma vie professionnelle, quelques belles claques partir sans l'accord écrit de l'animal. Que voulez-vous ! Quand on est au cul du cheval toute la journée, on n'a pas toujours le temps de faire de l'administratif… Pierre

PRADET R.-A. De l'équitation par la main. Dressage des chevaux difficiles et délicats. A Paris chez Henri Charles Lavauzelle, éditeur militaire, 1915. Un volume broché in-8 de 269 pages. Quelques défauts d'usure mais intérieur en très bon état. Ouvrage recherché. 45 € + port

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Faut-il comprendre, avec cette histoire d"yeux de Chimène", que les confrères vétérinaires portent automatiquement sur le libraire un regard bienveillant, attendri, voire envieux ? Après tout il y a peut-être de ça. :-)
Quant au cheval, je reste convaincu, la preuve ayant été maintes fois faite qu'il suffit d'un peu de confiance et de beaucoup de patience pour leur faire faire ce qu'on veut, je reste convaincu que c'est un animal particulièrement peu futé. Sensible, mais peu futé.

Jean-Michel

Pierre a dit…

La virgule évite le quiproquos ; aucun confrère n'a encore eu, pour moi, les yeux de Chimène, Jean-Michel ;-))

Il est d'ailleurs amusant de penser qu'à l'origine, il s'agissait plutôt d'évoquer les yeux de Rodrigue pour Chimène... Tout Paris pour Chimène a les yeux de Rodrigue !

Comme vous, je pense que le cheval est un animal très sensible. Si ce n'était la fâcheuse habitude qu'ont les vétérinaires de lui mettre le bras entier dans le fondement dès le premier rendez-vous, je pense qu'ils pourraient envisager avec cet animal des rapports amicaux... Pierre

Anonyme a dit…

St Cyr-Coetquidan...!!! ça, c'est la classe tout de même ;-) ;-)

Dans mon "jeune" temps, du temps où j'étais encore assistant et chercheur à l'Université de Louvain (Belgique), j'ai reçu un lieutenant-chargé de cours de St Cyr, en vue d'un éventuel partenariat pédagogique entre ma Faculté de Sciences politiques et son institution (projet d'accueil réciproque d'étudiants)... souvenir, souvenir... j'ai conservé la brochure de présentation de St Cyr. La classe, disais-je, oui, la classe ;-)

[Ne pas trop flatter tout de même mon ami breton... ;-)]

Amitiés,
Christophe

Pierre a dit…

De cette expérience militaire (j'ai été aspirant vétérinaire pendant 16 mois avec les classes), j'ai gardé un profond respect pour les officiers et les élèves officiers que je côtoyais. Loin des clichés post-soixante-huitards forcement caricaturaux, j'ai rencontré des gens d'un grand professionnalisme et pas plus cons que la moyenne de leurs détracteurs... Pierre

Anonyme a dit…

Pierre,

Il n'y avait pas la moindre dose de cynisme dans mon commentaire. Au contraire, St Cyr évoque chez nous, en Belgique, une institution militaire et de formation intellectuelle de prestige.

J'espère que tu ne m'as pas mal compris. Quand je disais que c'était la classe, je le pensais vraiment, au sens premier du terme !

J'ai été impressionné par ma rencontre avec ce jeune lieutenant, qui était en cours de rédaction de sa thèse au demeurant.

Il m'avait même invité à venir visiter son institution, ce que je n'ai malheureusement pas eu le temps de faire au final. Je le regrette d'ailleurs.

Quand je parlais de la brochure de présentation, c'est que j'ai justement trouvé le cadre de St Cyr très beau... (surtout en comparaison avec le béton gris et sale de Louvain-la-Neuve).

Donc, en bref... waouw, je suis flatté d'avoir un ami qui a étudié à St Cyr. Voilà le sens de mon commentaire qui, en voulant être amusant, aura peut-être été maladroit à son corps défendant...
J'espère qu'il n'y a plus de malentendu, si jamais il devait y en avoir eu un.

Par ailleurs, étant diplômé en Sciences politiques et en Relations internationales, m'étant beaucoup intéressé aux phénomènes conflictuels et iréniques, je ne partage absolument aucun cliché post-soixante-huitard.

Respect !
:-)
Amitiés,

Christophe

Pierre a dit…

J'avais pris cela comme un compliment, dès le début, Christophe ;-))

Si cela peut vous amuser, sachez que j'étais plutôt pacifiste et ecologico-auto-gestionnaire de gauche quand j'étais plus jeune, que j'aimerais encore l'être mais que j'ai pris des coup de pied au cul et du plomb dans la tête avec l'âge ;-)) Pierre