vendredi 28 juin 2013

Vues pittoresques de l'Inde, de la Chine en 1835 par Robert Elliot et Emma Roberts...


Continuons dans l'orientalisme ! Après le thé et les libellules, je vous présente aujourd'hui un voyage dans l'Orient de la fin du 19eme siècle.  C'est la richesse et la délicatesse des illustrations qui devrait vous plaire dans ce livre de voyage d'origine londonienne (Fisher & Fisher & Jackson), fort renommé au royaume de la perfide Albion.


Il s'agit de vues pittoresques de l'Inde, de la Chine et des bords de la mer rouge remarquablement dessinées sur les esquisses du Commodore Robert Elliot de la Marine Royale accompagnées d'un texte historique et descriptif par Emma Roberts, traduit par J.F. Gérard. Je ne propose que le volume I (Arrrghh !) qui nous dévoile, pour sa part, les plus beaux paysages de la Chine et de l'Inde.


Accompagnant sa sœur en Inde en 1828, Emma Roberts (1791-1840) écrivit: " Il ne peut y avoir une situation plus misérable que celle d'une jeune femme en Inde qui a été amenée à suivre sa sœur mariée dans l'attente illusoire qu'elle va échanger les privations de Angleterre pour le luxe de l'Inde ". Sa soeur meurt en 1830.  Emma Roberts écrit alors une série de livres à succès dont le texte que je présente ici et un recueil de poèmes, Scènes d'Orient, en 1830.

 













Elle a tiré profit de son rôle de vieille fille dans la société britannique en Inde pour nous faire des descriptions à la fois des Britanniques et des Indiens pour lesquels elle montrait de la sympathie. Plusieurs de ses articles parus dans le  Journal d'Asie de 1832 ont été rassemblés, publiés (1835) et salués par la critique. La Gazette littéraire de Calcutta en fit une éloge méritée : " Il y a une vivacité, une délicatesse et une vérité dans ses esquisses légères qui n'ont jamais été dépassé dans aucun livre de voyages contemporains ".


Les croquis originaux qui sont à l'origine des gravures de ce livre sont du commandant Robert James Elliott (1801-1875) qui, de 1822 à 1824, voyagea en Inde, à Canton et dans la mer Rouge. Les planches gravées sur acier représentent principalement des monuments anciens indiens et mahometans, des mosquées, palais et des paysages, souvent avec quelques habitants et les légendes sont en anglais, français et allemand.


Un très beau livre de voyage, donc, qui ne mérite pas qu'on le tronçonne pour ses gravures !  Pierre


ELLIOT (Robert) & ROBERTS (Emma). Vues pittoresques de l'Inde, de la Chine, et des bords de la Mer Rouge ; dessinées par Prout, Stanfield, Cattermole, Purser, Cox, Austin, c. sur les esquisses originales du commodore Robert Elliot. Accompagnées d'un texte historique et descriptif par Emma Roberts, traduit par J.F. Gérard. London et Paris, Fisher, 1835. Un seul volume in-4 sur les 2, le tome I traitant de l'Inde et de Chine. Reliure demi chagrin havane, dos lisse orné de motifs dorés encadrant le titre, plats moirés, gardes colorées, toutes tranches dorées. 68 pages, au total 34 planches gravées sur acier y compris les titres illustrés et les frontispices. Première édition avec un frontispice en couleur gravé par G. Baxter. Vendu

2 commentaires:

Pierre a dit…

Je finirai cette semaine sous le signe de l'Orient par un texte, en édition originale, de Georges Clemenceau dont on sait peu qu'il fut un amateur de "chinoiseries" et un bon connaisseur du Japon. Pierre

Textor a dit…

Tiens ? Je ne savais pas, je croyais qu'on l'appelait le Tigre du Bengale...