vendredi 11 octobre 2013

Histoire de la Nouvelle-Calédonie en bande dessinée. Une édition "nickel " !


Pour les français de la métropole qui ont peu ou pas voyagé, les limites de la France s'arrêtent parfois à nos montagnes, nos mers, à nos cours d'eau, ou sont la conséquence de traités d'après-guerres avec nos voisins. Eh bien non, leur dirais-je ! La zone d'influence politique de notre pays va jusqu'à des territoires lointains dont la classification en acronymes Dom, Tom et Com doit avoir une raison que ma raison ne connaît pas… C'est ainsi que la Nouvelle-Calédonie ne ferait partie d'aucune de ces dénominations si j'ai bien compris ?


Les plus anciennes traces de colonisation de la Nouvelle-Calédonie datent de 1300 av. JC. Les premiers habitants de la Nouvelle-Calédonie étaient des Mélanésiens (habitant les îles noires). James Cook découvre l'ile en 1774. Il baptise cette terre New Caledonia en l'honneur de l’Écosse. Plusieurs navigateurs français y accosteront par la suite: La Pérouse, Entrecasteaux, Kermadec, etc…


Les missionnaires catholiques arrivent en 1843. C'est le 24 septembre 1853 que l'amiral Despointes prend possession de l'île au nom de la France. Le nom de l'île garde sa référence so british ; c'est plutôt sympa ! Nouméa (Port-de-France jusqu'en 1866) est créée en 1854. La Nouvelle-Calédonie est " française " depuis cette date (je simplifie). A la colonisation de peuplements libres et agraires s'ajoute, dès 1864, celle d'origine pénitentiaire. Le bagne, créé par Napoléon III, accueillera à un moment 5 000 communards, dont Louise Michel et Henri Rochefort qui s'en échappera avec l'aide d'amis influents, dans des conditions obscures.


Cette époque est marquée par de nombreuses révoltes de la population mélanésienne, dont la plus célèbre est celle menée en 1878 par le grand chef kanak Ataï. L'économie calédonienne est fondée sur l'exploitation du minerai de nickel dont la découverte revient à l'ingénieur Jules Garnier en 1864. Bien qu'ayant commencé dès 1874, ce n'est qu'après 1960 que la production de nickel entra dans une phase d'expansion modifiant profondément l'économie calédonienne.


L'ouvrage n'envisage pas les années 80 qui seront marquées par la montée du mouvement indépendantiste Kanak. Il se termine sur une visite officielle du général-président De Gaule, représentant des grandes zoreilles (sic), en Nouvelle-Calédonie. Cette belle édition, au contenu historique parfois rebutant pour la jeunesse, a l'extrême avantage d'être présentée sous forme d'une bande dessinée. Du coup, je ne sais plus s'il faut la classer dans le rayon BD ou dans le rayon Histoire ! Pierre


GODARD (Philippe). Historial de la Nouvelle Calédonie en bandes dessinées. Nouméa édition, s.d (1970). 2 coffrets de 2 volumes chacun au format in-4 (32cm/26cm). Scénario et dialogues de Philippe Godard, dessins et mise en couleurs de Marcel Frechin. Percaline fauve estampée d'une carte dorée, emboîtage illustré. Ouvrage tiré à 3000 exemplaires. Très bon état. Vendu

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