jeudi 4 décembre 2014

Poèmes de Fresnes de Robert Brasillach : l'édition originale.


Noël ; temps de fêtes et atmosphère apaisée… Je vais donc respecter cette période en proposant aujourd'hui à la vente Les poèmes de Fresnes de Robert Brasillach ! Étant né en 1954, je comprends mal l’Épuration… Pourquoi avoir fusillé Brasillach et pas Céline, ensuite ? Tous les deux faisaient l'apologie du mouvement nazi ! C'est peut-être De Gaulle qui en a le mieux expliqué la raison, lui qui a pris cette décision, et lui enfin qui écrivit : "le talent est un titre de responsabilité ", faisant de ce talent une circonstance aggravante…


Je reprends la biographie des "amis de Brasillach" : Né à Perpignan en 1909, il fait des études au lycée de Sens, puis à Paris, au lycée Louis-le-Grand. Il entre à l’Ecole normale supérieure en 1928 et y est encore élève lorsqu’il publie son premier livre "Présence de Virgile".


Critique littéraire à L’Action française, auteur d’études qui font autorité : "Portraits", "Corneille", "Les Quatre jeudis", il aborde tous les genres littéraires. Ses romans, notamment "Le Marchand d’oiseaux", "Les Sept Couleurs", "Comme le temps passe", son "Histoire du Cinéma", écrite en collaboration avec Maurice Bardèche, son "Anthologie de la Poésie grecque" montrent la diversité du talent d’un des écrivains les plus doués de sa génération. Dans "Notre Avant-Guerre", ouvrage constamment réédité, il fait revivre le bouillonnement littéraire, artistique et politique du Paris de sa jeunesse, restituant l’atmosphère d’une époque non dénuée d’insouciance, malgré les orages qui s’annoncent.


Attiré par le fascisme qui représente pour lui, comme pour Drieu La Rochelle, la possibilité d’une réconciliation du social et du national, Brasillach collabore à l’hebdomadaire "Je Suis Partout" et publie une "Histoire de la Guerre d’Espagne". Après la défaite de 1940, il passe plusieurs mois dans un camp de prisonniers en Allemagne. Rentré en France, il défend dans "Je Suis Partout" et "Révolution Nationale" la politique de collaboration du gouvernement de Vichy.


Condamné à mort à la Libération, Brasillach est fusillé le 6 février 1945 malgré une pétition adressée au Général de Gaulle par une cinquantaine de personnalités, François Mauriac en tête, pour soutenir le recours en grâce déposé par le condamné. Les poèmes qu’il avait écrits pendant son incarcération seront publiés sous le titre de "Poèmes de Fresnes". Je vous propose ici l'édition originale dans une chemise cartonnée et un emboitage de qualité. Il existe cependant une pré-originale de la plupart des ces poème qui fut publiée le 15 septembre de la même année sous le titre de " Barreaux ", et sous pseudonyme de Robert Chénier… La dédicace est adressée à  son avocat qui sera aussi celui du Maréchal Pétain.


Mon cher Jacques Isorni, d'une plume qui grince
J'ai copié pour vous ces chansons un peu minces.
Elles n'ont, je le crains, d'autre mérite vrai
Que d'être le miroir d'un temps mal inspiré…

Ce temps m'a enlevé un grand-père et l'autre (épicier) a vu le coup lui passer tout près ! Pierre


BRASILLACH (Robert). Poèmes de Fresnes. Louvain 1945. Un volume In-8 en feuilles sous couverture rempliée, avec titre imprimé en rouge noir. 77 pages. Un des 450 exemplaires sur Vélin supérieur. Edition Originale. Couverture un peu salie, intérieur parfait. Chemise en demi-maroquin cerise et emboitage (un peu serré) bordé d'un maroquin de la même teinte. Très bel état. 230 € +port

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