samedi 28 novembre 2015

La grande et belle Bible des Noëls anciens…


De toutes les solennités de l'année, de toutes les fêtes de famille, La Noël fait partie, depuis 1500 ans, des fêtes les plus observées et aux rites qui ont le moins changé. En Provence, c'était autour du cachafioc  - tronc d'arbre fruitier - que l'on se réunissait dans une maison transformée et animée de mille feux à l'approche de la naissance du petit Jésus. Le tronc d'arbre gisant devant l'âtre, dépourvu de ses rameaux, on y accrochait déjà de modestes joujoux qu'on cachait également parfois dans les souliers. Plus au nord, c'était un tronc d'arbre de résineux - la fameuse « bûche de Noël » - qu'on baptisait avant de le mettre au feu… Vers minuit, toute la famille réunie partait en cortège vers l'église qui résonnait, sous ses voûtes, de chants sacrés et on allait se prosterner devant la crèche où figuraient les personnages traditionnels.


A quelques variantes près liées aux contraintes de la vie moderne et à la défiance envers la religion catholique, toutes les familles célèbrent, encore aujourd'hui, de la même façon cette joyeuse fête. Pour combien de temps encore ? Je ne sais. On peut simplement remarquer qu'un amalgame est entrain de se faire avec la fin de l'année grégorienne. On envoie maintenant ses meilleurs vœux de Noël !


Les fêtes de Noël commencent cette année à Tarascon avec la très renommée fête des santons qui se déroule ce week-end au centre de la cité. Je tiens donc boutique pour les flâneurs et les curieux… Dans beaucoup de familles provençales, on achète chaque année un nouveau personnage chez l'artisan que l'on a choisi au démarrage de sa propre crèche ou de celle d'un de ses enfants - ou petits enfants.  Cette tradition est très ancrée en Italie, vous le savez, où les "santons napolitains " – Leurs aspects un peu maniérés les classent plutôt dans les sculptures  -  sont très renommés. Les crèches mexicaines ne le sont pas moins : c'est pourquoi j'ai ramené deux "nativités" de Metepec, cité connue pour son artisanat.


Charité bien ordonnée commençant par soi-même, je pense cependant que le meilleur cadeau au pied du sapin, c'est encore un livre, ami fidèle et complaisant, qui sait se plier à toutes les nécessités de l'âge. Les livres sourient avec l'enfance et lui donnent, dans son naïf langage, d'aimables et morales leçons. A une intelligence plus avancée, ils offrent à l'aide de l'illustration ou de la photographie, les merveilles de la science, les vastes tableaux de l'histoire, les œuvres sérieuses ou gaies de l'imagination… Pour illustrer le propos et pour vous permettre de bien préparer ces fêtes de Noël, voici une Bible des Noël anciens fort utile pour chanter au pied du sapin ! Pierre 




POULAILLE (Henry). La grande et belle Bible des Noëls anciens XVIIeme et XVIIIeme siècle. Paris, Albin Michel, sd (1949). Un fort volume petit in 4. Broché à couverture cartonnée illustrée. 628 pages. 40 € + port

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